De Neauphlette à Bréval, découvrez le parc du Radon et ses alentours, le moulin de l’étang et bien d’autre. Entre village et campagne, ce parcours a de quoi charmer petits et grands


Le Coteau – Notre-Dame-de-la-Mer

Dépliant Carnet Adresse

La trace GPS de l’itinéraire « Le Coteau »

Qu’est-ce qu’une trace en GPS ?

Un fichier GPX est un fichier contenant des points de coordonnées GPS. Une fois ouvert sur une application dédiée sur votre téléphone, il permet de tracer l’itinéraire de la randonnée sur un fond de carte et de situer votre position en temps réel sur le parcours de cette randonnée.

 

 

 

 

 

 

 

DÉPART DE NOTRE DAME DE LA MER – Parking de l’ex-mairie

Chemin faisant, le long du chemin de halage bordant la Seine, vous découvrirez les paysages qui ont inspiré les peintres impressionnistes.

Monet aimait à laisser divaguer sa barque-atelier au gré de la Seine, entre Giverny et Jeufosse. Il a peint au moins 13 toiles des Côteaux de Port-Villez, et une  » Seine charriant des glaçons à Port-Villez « .

Au passage, on aperçoit l’église Saint Pierre (patron des pêcheurs) de Port-Villez, datant du 11ème siècle.

Le chemin des fours à chaux qu’emprunte la randonnée rappelle la période pas si lointaine où la production de chaux donnait du travail à bon nombre d’habitants : carriers, chaufourniers ou bûcherons pour entretenir le feu des fours.

Un peu plus loin, tout en haut de ce chemin, le fossé et le reste de rempart (talus) du camp de César nous permettent d’imaginer le travail de romain qu’a été la sécurisation de ce site.

L’arrivée sur le Chêne-Godon se fait par l’allée des Châtaigniers, un ensemble remarquable de châtaigniers pluricentenaires et destinés à l’alimentation des hommes et du bétail.

Entre le Chêne-Godon et Notre-Dame-de-la-Mer, on aperçoit sur la gauche, en lisière de forêt, la ferme de Chevrie qui, au Moyen Age, accueillait les moines dépendant du prieuré de Blaru chargés de faire paître les cochons, chèvres et moutons dans la forêt du même nom. Un élevage de mouton perpétue la tradition pour quelque temps encore. Il se dit que dans les bâtiments de cette ferme certaines poutres et certaines pierres viendraient du château de Blaru partiellement mis à mal après la Révolution française.

En arrivant à Notre-Dame-de-la-Mer ne manquez la chapelle et son belvédère. De construction relativement récente (deuxième moitié du 19ème) la chapelle a pris la suite de la chapelle Notre Dame de la mare Saint Augustin. Peut-être l’origine du nom Notre Dame de la Mer : en patois la prononciation de mare est très proche de mer.

Quoiqu’il en soit l’endroit est charmant et mérite qu’on s’y attarde. Bon nombre d’idylles s’y sont nouées (voire un peu plus) sous l’œil bienveillant de la Vierge Marie.

Le belvédère construit en 1950 offre lui une vue imprenable sur la vallée de la Seine, la Roche Guyon, la boucle de Moisson et la vallée de l’Epte.

De retour dans la vallée l’église de Jeufosse dévoile son clocher. Désacralisée, elle a été vendue et elle appartient dorénavant à des particuliers.

De retour en bord de Seine, sur le chemin de halage, on se trouve sur les lieux où la flotte Viking a fait halte.

Remontant la Seine vers Paris ils furent arrêtés, certains disent par intervention divine, d’autres plus prosaïquement parce que le roi de France a réussi à soudoyer un clan suédois qui s’est opposé au reste de la troupe. Toutes ces dissensions les ont amenés à faire halte à la fosse Gevaud (Givaldi fossae, Givold, Jeufosse).

La randonnée se termine, peu après la pointe de l’ile de la flotte, au pied du Coteau, on aperçoit le puit artésien creusé par et financé par le baron de Baeyens (notaire du roi des belges) pour alimenter son domaine et alimenter les habitations de Notre-dame de la mer et puis plus tard le camp des belges un centre de réadaptation qui pendant la 1ere Guerre mondiale abrita jusqu’à 1500 soldats blessés au front. Souvent handicapés, lors de leur séjour ils reprenaient leurs marques et apprenaient un métier compatible avec leur nouvelle condition.

Au bord du chemin de halage subsistent encore des bittes d’amarrage où venaient s’arrimer les péniches en attente de passage au barrage de Port Villez construit par l’entreprise Eiffel entre 1873 et 1874.

Démantelé au début des années 1960, les écluses sont maintenant occupées par des bateaux retirés de la circulation et en attente d’une seconde vie.

Le barrage voyait passer tout le trafic à destination ou en provenance du port de Paris (Genneviliers) mais pas seulement, il voyait aussi passer des pinardiers chargés de vin algérien ou du languedoc destinés à l’entreprise Bone-Oran de Bonnieres. Les arrêts en attente

du passage était l’occasion d’un petit trafic de « vin de lune », une évaporation pas tout à fait naturelle qui bénéficiait aux auberges  rendez-vous de pêcheurs du coin et bien sûr aux autres mariniers amarrés à proximité.

Heureusement pour ces petits trafiquants, le gibet du marquisat de Blaru qui domine Port Villez n’est plus en fonction.

C’est bien fini et c’est heureux les « délinquants » n’y sont plus pendus, laissés en exposition, pour inciter les vagabonds et autres va nu pieds à passer leur chemin. Le gibet avait été reconverti depuis longtemps en kiosque d’agrément pour, en été, venir y admirer le panorama sur les vallées de la Seine et de l’Epte, le clocher de Giverny en toile de fond.